"C’est en 1868, alors que j’avais dix ans environ, que, regardant une carte d’Afrique de cette époque et mettant le doigt sur l’espace blanc qui représentait alors l’inconnu mystérieux de ce continent, je me dis avec une assurance parfaite et une étonnante audace qui ne sont plus maintenant dans ma nature : quand je serai grand, j’irai là !" (Joseph Conrad, Souvenirs, 1925)

 

"La vérité a dû être que, tout ignorant que j’étais des stratagèmes du Grec aux mille ruses, le trompeur des dieux, l’amant de femmes étranges, l’évocateur d’ombres assoiffées de sang, je désirais cependant ardemment entreprendre ma propre Odyssée obscure qui, comme il se devait pour un moderne, devait dérouler ses prodiges au-delà des colonnes d’Hercule." (Joseph Conrad, Le Miroir de la mer, 1906)