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Ennio Morricone: For love one can die - Unknown Artist
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"Ce qui se fait par amour n'est pas moral, mais religieux" (Nietzsche)

Bonnes vacances!

Geoffroy de Villehardouin (1150-1218), le premier chroniqueur de langue française et la réécriture de l'Histoire

Les mémoires de G. de Villehardouin (entre 1207 et 1213) sont le récit de la quatrième croisade, expédition déviée de sa finalité religieuse par les motivations personnelles des croisés et par leur vénalité. Au lieu de combattre les Sarrasins et de libérer le Saint Sépulcre, les croisés  assaillent et massacrent leurs frères chrétiens grecs schismatiques ...

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Qui plus est, sire de Villehardouin est un protagoniste direct des évènements. C'est lui qui fut chargé de négocier avec le doge Dandolo les conditions de la mise à disposition de la flotte de guerre vénitienne.

La chronique obéit, dès lors, à un parti pris tendancieux :  apologie de son propre camp, plaidoyer pro domo, elle s'attachera à justifier, à dédouaner les responsables de cette funeste menée.

Visée qui gouverne la macrostructure de l'oeuvre : l'agencement des épisodes relatés obéit au projet d'EXPLIQUER les raisons qui ont amené les croisés  à détourner l'expédition vers les cités chrétiennes. Il s'agit de mettre en évidence une mécanique causale qui, par une sorte de nécessité interne, motive leurs agissements. L'écriture de l'Histoire est donc orientée vers la recherche d'une explication politique et morale, mais elle est infléchie selon un parti pris idéologique.

Mais les mémoires de Villehardouin sont aussi un témoignage sur  la beauté des combats, célébrée par ce témoin direct qui se fait chantre des  valeurs de la chevalerie, de sa bravoure virile, de son énergie vitale, de son sens de l'honneur...

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