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MYTHE DE TRISTAN ET ISEULT

C'est une ancienne légende celtique, de souche irlandaise (ab VIII°) et qui est importée à la cour de Guillaume X, comte de Poitiers, vers 1130 par Bréri, un jongleur gallois. Elle a ensuite été fixée sous forme de lais, notamment par Marie de France (vers 1165). Le récit a ensuite connu d'autres variantes dont les seules conservées, bien qu'à l'état de fragments, sont les versions de Béroul (vers 1181) et de Thomas (1172). Ces trois oeuvres sont dédicacées à Aliénor d'Aquitaine.

Le canevas de l'intrigue est fixé par le mythe initial: 
L’histoire se déroule en Cornouailles, en Bretagne et en Irlande.
Tristan, chevalier et neveu du roi Marc de Cornouailles et Yseut la Blonde, jeune princesse d’Irlande, épouse du roi Marc.
Tristan libère le royaume de Cornouailles du Morholt, frère tyrannique de la reine d’Irlande, qui réclame son tribut annuel de jeunes gens et de jeunes fille. Blessé par une arme empoisonnée, Tristan sera soigné et guéri par la reine d'Irlande et par la jeune princesse. Une fois guéri, Tristan enchaînera de nouvelles épreuves, comme terrasser un dragon qui sévit en Irlande, avant de retourner auprès du roi Marc qui lui délègue  la mission d'aller chercher en Irlande Iseult dont il est tombé amoureux sur la foi du récit de son neveu. Dans le bateau du retour,  à cause d'une erreur de la servante Brangien, Iseult et Tristan boivent le philtre aux vertus magiques, préparé par la reine pour sceller l'union entre Iseult et Marc. Ce sera donc Tristan qui sera saisi, au même titre qu'Iseult, d'un amour éternel. La suite du récit varie selon les versions.

 

Le récit ouvre un questionnement sur le rapport de l'enamourement à la liberté subjective: le Sujet amoureux, irrésistiblement sous l'emprise du  "philtre", métaphore de la fatalité de la passion, s'exalte-t-il ou s'abîme-t- il, au sein d'une relation qui serait vivifiante ou mortifère ?

Thomas MacKenzie (1887 - 1944), Tristan et Iseult
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