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Le roman 

Un genre infini pour une vie infinie

Le roman nous offre la possibilité de vivre vraiment, 
A savoir ne pas être prisonnier d’ un « monde rigide », car « il existe une infinité de mondes possibles" (Leïla Slimani) 

Emanant d’une vivante pluralité d’écrivains
qui nous viennent du passé ou du présent  


  • Le roman démultiplie ce vertige d’augmentation de la réalité


  • Laquelle sera, de plus, diffractée dans la multiplicité des personnages de tous ces romans 

  • Qui représentent autant de « perspectives interprétatives sur le monde »

  • (M. Bakhtine, La poétique de Dostoïevski, 1978).

Chaque roman apporte une vision kaléidoscopique de la Vie

Qui éclate dans la polyphonie:

Chaque romancier, chaque personnage nous fait découvrir « une portion jusqu’alors inconnue de l’existence » (M. Kundera, L’art du roman, 1986)

Sa visée est donc ontologique:

Il est le remède salutaire à « l’oubli de l’être »,  

  • l’Être aplati et écrasé sous les systèmes scientifiques et philosophiques qui prétendent à la vérité
    (E. Husserl, in M. Kundera, L’art du roman, 1986),

parce que le roman « scrute la vie concrète de l’Homme », il se voue à l’exploration de l’Être oublié (idem.)

Son objectif :  répertorier les formes plurielles et infinies de la Vie 

Sa méthode: la mimésis (Aristote, 335 avt. J.-Ch.)

La mimésis qui est aussi une alchimie

Une molto belle conjoncture (Chrétien de Troyes, 
Erec et Enide, 1180)

La mimésis opère un réagencement créatif des éléments du monde « réel »,

en quête d’une indispensable et rassurante cohérence

C’est exorciser la confusion d’un monde désordonné, confus, illisible, pâle et décevant 

pour  vivre la vraie vie, une vie signifiante, intense et profonde

  • La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature. Cette vie qui, en un sens, habite à chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez l'artiste. Mais ils ne la voient pas, parce qu'ils ne cherchent pas à l'éclaircir (Marcel Proust, Le temps retrouvé, 1927)

  • Car en creux de cette savante composition se niche la "Beauté transcendante" (Mohamed Mbougar Sarr)

Donc le roman a " l’ambition démesurée, folle d’embrasser de grandes questions existentielles, mais en même temps il reste concret" (Mohamed Mbougar Sarr)

Il nous parle et nous appelle

Il nous déplace

  • Et il nous protège

Une chambre à soi  (Virginia Woolf, 1931)

  • La bibliothèque ( Borgès)  est un refuge,

  • elle ne nous trahira jamais (MM Sarr)

Marionnettes in La Double Vie de VéroniqueKieslowski Preisner
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